Nicolas Sarkozy a mésestimé la symbolique politique du pays

Entretien sur le site web nonfiction.fr avec Stéphane Rozès, président de Cap (Conseils, Analyses et Perspectives), enseignant à HEC et Sciences Po.

« Sur notre capacité à peser sur les politiques européennes à Bruxelles à long terme, je suis pessimiste car ceux qui sont aux manettes là-bas sont détachés des volontés démocratiques. Nos gouvernants ont tellement usé de la facilité qui consiste à externaliser sur les institutions européennes le soin de résoudre les contradictions des individus eux-mêmes. Ils intériorisent les effets des contradictions du capitalisme notamment la demande socio-culturelle exponentielle des nations et le fait que les politiques au sommet de l’Etat ne les équilibrent plus. Le problème, c’est que la division internationale du travail fait bouger les choses, mais que nous voulons continuer à bénéficier d’un certain nombre d’avantages, en reportant les problèmes sur les générations suivantes, d’où la dette par exemple. Les Français sont dans cette tension entre l’aspiration au commun, à un autre rapport au temps et au bonheur, et l’obligation de « pédaler de plus en plus vite » pour ne pas décrocher dans la situation économique actuelle. Ils sont capables d’être dans un écart terrible entre l’idéel et le réel. » (Stéphane Rozès)

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