Flash Boys

Michael Lewis vient de publier un nouvel ouvrage aux Etats-Unis. Vous avez peut-être lu « Le casse du siècle », un roman saisissant sur les ressorts humains de la crise financière paru en 2010. L’auteur poursuit son exploration du monde fascinant de l’économie dans « Flash Boys » qui vient de paraître et qui porte sur le trading à haute fréquence. Je ne l’ai pas encore lu. Mais voici ce que je retiens de cet entretien vidéo avec Jon Stewart.

Si l’intermédiation/trading peut être une activité saine – voir l’exemple ci-dessous de M. Katsuyama – dans le cas du trading haute fréquence, elle est inutile, délirante et même parasitaire. Elle truque le marché : « Ces traders peuvent déceler votre envie d’acheter des actions Microsoft, les acquérir avant vous pour vous les revendre finalement à un prix plus élevé ». Elle transforme le marché en « un système de classes séparant les pauvres des nantis, dont la richesse n’est pas l’argent mais la vitesse ».

Michael Lewis a encore une fois déniché de nouveaux héros, tel M. Katsuyama qui « lance en octobre 2013 son propre échange, l’IEX, «destiné à institutionnaliser l’honnêteté dans les marchés», sans attendre l’évolution de régulations qu’il juge dépassées. La solution proposée est simple : l’introduction d’un délai de 350 microsecondes entre la demande et l’exécution de chaque ordre pour mettre tout le monde au même niveau.

Pour certains experts, la naissance de l’IEX illustre la transformation plus globale de Wall Street. «De plus en plus d’intermédiaires parviennent à protéger leurs clients (…) des opérateurs à haute fréquence», explique Larry Tabb, fondateur de TABB Group, une société de conseil financier. «Ce n’est que l’effet logique de la concurrence». Sous l’effet conjugué de la baisse de la volatilité et des volumes d’échanges, mais aussi de la hausse des coûts pour rester compétitif, la part du trading haute fréquence est d’ailleurs en déclin depuis son pic en 2009. Selon les estimations de TABB Group, le HFT ne devrait représenter que 48,5% des échanges en 2014, contre 61% il y a 5 ans. Idem pour ses revenus, qui chuteraient à 1,3 milliard de dollars contre 7,2 en 2009.

Ouf ! Encore un effort camarades…

Source : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0203419359332-flash-boys-le-livre-qui-enflamme-wall-street-662027.php

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